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Bienvenue à la RT 2020 au 1er Janvier 2022 ! 

26 Octobre 2021

Dans la famille des réglementations thermiques, il est temps de faire ses adieux à la RT 2012… pour accueillir la RT 2020 prévue au 1er Janvier 2022 ! Celle qui définit les nouveaux standards de la construction en France prévoit notamment de généraliser le concept de maison positive et passive pour que nos habitations produisent autant, voire plus d’énergie qu’elles n’en consomment. Un pas de plus vers la transition énergétique auquel il faudra vous aligner si vous avez le doux projet de faire construire la maison de vos rêves ou de rénover un logement ancien. Allez, on vous dit tout, tout, tout sur la RT 2020 !

La réglementation change !

La RT 2020 est la nouvelle norme à suivre à la lettre pour les bâtiments. Ce que l’on appelle RT 2020 (diminutif de Réglementation Thermique 2020 sur le « modèle » de la RT2012) est en fait baptisée, officiellement, RE 2020 (pour Réglementation Environnementale 2020). C’est un ensemble de normes qui posent le cadre réglementaire pour les bâtiments neufs, mais aussi pour les travaux d’amélioration énergétique.

 

Elle a pour but de rendre les nouvelles constructions plus performantes et plus respectueuses de l’environnement en divisant par trois leur consommation énergétique. Celle-ci souhaite aussi que les bâtiments produisent leurs propres énergies renouvelables. La maison type suivant ces normes pourrait par exemple avoir des panneaux solaires ou un système de chauffage solaire... 

Une entrée en vigueur prévue pour l’été 2021, repoussée à 2022 ! On aurait naïvement pu penser que la RT 2020 était entrée en vigueur depuis le début de l’année 2020 car en réalité, c’est toujours la RT 2012 qui s’appliquait fin 2020 et même au début de l’année 2021. À savoir que la RT 2012 était elle-même entrée en vigueur au 1er janvier 2013. Mais la pandémie de Covid 19 est passée par là avec son lot de retards… Résultat, un délai supplémentaire a vu le jour, ce qui, de fil en aiguille a conduit à une entrée en vigueur finalement effective (et obligatoire) pour tous les bâtiments neufs fixée à l’été 2021 puis reportée au 1er janvier 2022.

On disait plus haut que la RT 2020 succédait à la RT 2012 (qui succédait elle-même aux normes RT 2000 et RT 2005, mais ça, c’est une autre histoire). L’idée avec la RT 2020, c’est, comme vous vous en doutez, de poursuivre cette dynamique, tout en allant encore plus loin. Autant dire qu’on en a fait du chemin depuis 1974, date de la première réglementation thermique !

On est d’accord que sur le papier ça à l’air sympa. Mais voyons d’abord ce que contenait la RT 2012...

Retour sur la RT 2012 :

 

En France, le secteur du bâtiment est le plus gros consommateur d’énergie (43 % de l’énergie finale totale) et génère 23 % des émissions de gaz à effet de serre. La facture énergétique annuelle moyenne en France est de 900 € par ménage avec de grandes disparités suivant les logements. De plus, en raison de la hausse du prix de l’énergie, la facture énergétique des français augmente de manière significative, impactant le pouvoir d’achat. Pour lutter contre cela et réduire la consommation énergétique des logements français, le Grenelle de l’Environnement a mis en œuvre un programme de lutte contre le changement climatique et la maitrise de la consommation énergétique.

 

La réglementation thermique RT 2012 est l’une des mesure retenue à l’époque à l’issue du Grenelle de l’environnement élaborée à partir de l’été 2008 par de nombreux experts et acteurs de chacune des professions de la construction. Leur rôle était de définir les techniques permettant d’atteindre l’objectif de consommation maximale mais aussi de participer à l’élaboration du moteur de calcul des consommations, en association avec le CSTB.

 

La RT 2012 avait pour objectif de limiter la consommation d’énergie primaire des bâtiments neufs. Appliquée en France aux permis de construire de certains bâtiments tertiaires et est entrée en vigueur le 1er janvier 2013 pour les logements collectifs et les maisons individuelles exigeant cinq usages énergétiques : chauffage, climatisation, production d’eau chaude sanitaire, éclairage et auxiliaires. Fixée en valeur absolue et non plus en valeur relative mais varie selon le type de bâtiment, l’altitude et la zone climatique (la France est découpée en différentes zones climatiques). A terme, la RT 2012 devait permettre d’économiser 150 milliards de kilowattheures (kWh) et d’éviter l’émission de 13 à 35 millions de tonnes de CO2 sur la période 2013-2020.

Quelles différences avec la RT 2012 ?

 

La réglementation de 2012 se focalisait sur les améliorations de performance énergétique, principalement avec l’isolation. Elle était encadrée par deux labels (THPE & HPE : Très Hautes Performances Énergétiques) Ces deux labels avaient pour but de réduire la consommation d’énergie des foyers français. On visait alors une réduction de 40 kWh/m2 par an pour la THPE et de 45 kWh/m2 par an pour la HPE. Ainsi, là où la RT 2012 se satisfaisait du label BBC (bâtiment basse consommation) avec un plafond de 50 kWh/m²/an, la nouvelle norme : RE 2020 (RT 2020) englobe maintenant la dimension thermique du bâtiment mais aussi sa capacité à produire sa propre énergie. Elle impose donc aux maisons neuves une dépense d’énergie égale ou inférieure à 12 kWh/m²/an. Et ça change pas mal de choses pour les constructeurs de maisons neuves. Elle oblige les nouveaux bâtiments à passer à l’énergie positive ! Pour y parvenir, il s’agit de passer de l’ère BBC à l’ère BEPOS (bâtiment à énergie positive). De quoi en faire rêver plus d’un quand on sait que le poids des dépenses énergie et plus particulièrement du chauffage dans un budget !

 

Pour suivre la démarche de concepts BEPOS (bâtiment à énergie positive). Voici concrètement ce que la RE 2020 met en place :

 

- L’habitat doit être passif. Il doit s’appuyer sur la chaleur dégagée par l’ensoleillement ou les êtres vivants à l’intérieur pour consommer le moins de chauffage possible. Une bonne isolation thermique est donc nécessaire.

- Le bâtiment doit être à énergie positive. Ça veut dire qu’il doit consommer moins d’énergie que ce qu’il produit.

Autre changement majeur depuis 2012 : Les usages passés au scalpel par la réglementation thermique. À l’époque, ils incluaient le refroidissement, le chauffage, la production d’eau chaude sanitaire, l’éclairage et les auxiliaires. Avec la RT 2020, de nouveaux usages contrôlés à la loupe voient le jour : l’utilisation des appareils ménagers et électroniques (ordinateur, télévision, frigo, etc…), l’impact carbone de la construction et une sensibilisation décuplée pour consommer moins et mieux.

Si vous avez l’intention de faire construire ou de rénover votre home sweet home, il est temps de se pencher sur ces deux aspects, en intégrant les mesures principales de la RT 2020 à suivre, sans quoi, le permis de construire ne pourra pas être délivré par la mairie ! :

Une meilleure Isolation

 

Pour atteindre les objectifs souhaités par la RT 2020, l’isolation des logements a un rôle central ! Le but est d’envelopper le bâti d’une isolation thermique renforcée pour que celui-ci ne laisse filtrer aucune déperdition d’énergie. Au contraire, l’idée est qu’il ait le moins besoin de recourir au chauffage. Pour ce faire : on supprime les ponts thermiques, ces zones peu ou pas isolées qui se trouvent souvent entre deux parois comme le toit et le mur, on met le paquet sur l’isolation par l’extérieur (oui parce qu’en plus, à l’intérieur, ça grignote des m2) et on mise sur des isolants plus épais. Justement, si vous vous demandez quelle épaisseur d'isolant est requise pour la RT 2020 ? Sachez qu’elle préconise, pour les murs, un coefficient R ≥ à 5 m².K/W. Autre chose, pour éviter toute perte de surface habitable à cause de l’épaisseur de l’isolation, pensez à vous tourner vers des isolants plus performants, car avec une épaisseur plus faible, ils isolent tout autant ! Sans oublier que le meilleur allié d’une isolation thermique high-level consiste en des ouvertures bien pensées. Vitrages isolants, orientation des fenêtres plein sud, volets orientables selon l’emplacement du soleil… Il existe plusieurs façons d’optimiser les sources de chaleur en hiver et de s’en protéger en été !

 

Des habitats à énergie positive

Les futurs bâtiments soumis à la RE 2020 ont choisi leur camp, et ce sera celui des habitats qui consomment le moins possible. À ce titre, deux possibilités : les maisons passives ou les maisons positives.

À savoir qu’une maison passive produit autant d’énergie qu’elle en consomme. Mais on ne va pas se mentir, le véritable objectif de la nouvelle règlementation est de dépasser cette idée grâce à la production d’énergies renouvelables. Ainsi, le surplus peut être renvoyé au réseau électrique public. C’est à ce moment-là que l’on rentre dans la catégorie de la maison positive, aussi connue comme "bâtiment à énergie positive" (ou BEPOS). On passe ici un cap puisqu’il s’agit d’obtenir une production d’énergie supérieure à la consommation de la maison de façon à consommer moins d’énergie que le logement n’en produit. L’idée : alléger autant que possible le bilan énergétique sur le chauffage, les luminaires, l’eau chaude, la clim’ et les autres auxiliaires grâce à des installations de haute qualité : fenêtre, récupération des eaux de pluie, limitation de consommation énergétique des appareils ménagers… Bref, rien n’est laissé au hasard !

 

Un chauffage à énergies renouvelables

Il faut dire que le système de chauffe est un point d’attention crucial pour respecter les exigences de la Réglementation Thermique 2020 ! Forcément le choix se resserre par rapport aux installations de chauffage traditionnel. Ce n’est pas un hasard si la nouvelle réglementation environnementale renforce le rôle des énergies renouvelables, comme les panneaux solaires pour profiter de l’énergie photovoltaïque, la pompe à chaleur air-eau ou air-air, le chauffage au bois ou poêle à granulés. En choisir un seul ou en combiner plusieurs est vivement recommandé pour être dans le moule de la dernière réglementation ! En complément, il sera toujours bienvenu de miser sur un système domotique pour que l’installation ou les installations de chauffage choisies soit connectées. Après tout, un chauffage optimal, ça passe aussi par une gestion intelligente de l’énergie !

 

 

Une maison plus onéreuse au départ

Qui dit plus de performance énergétique dit aussi plus de coûts à l’investissement initial ! En effet, non seulement les installations à énergies renouvelables coûtent plus cher, mais en plus, les matériaux compatibles sont également plus onéreux. Pas de panique néanmoins, les économies réalisées sur la facture permettent de rentabiliser rapidement ce budget de départ. Et puis, franchement, n’oublions pas la satisfaction personnelle de participer activement à la lutte contre le réchauffement climatique ! Pour préserver le climat, ça vaut le coup de mettre le prix.

 

Une maison plus fonctionnelle à l’usage 

La bonne nouvelle, c’est qu’après la réalisation des travaux, le coût de fonctionnement de l’habitat est largement réduit. Les conséquences sont, à ce titre, purement positives puisque la maison gagne en confort, en pérennité et en valeur marchande.

Notons aussi qu’il existe des dispositifs permettant d’améliorer la rentabilité des travaux d’efficacité énergétique. Pour les panneaux solaires par exemple, des aides financières telles que la prime à l’autoconsommation permettent d’amortir encore plus vite les investissements réalisés !

RT 2020 (RE 2020) : en Bref !

Voici ce que vous devez retenir sur la RE 2020 :

- Elle se veut beaucoup plus écologique que la RT 2012.

- Elle est effective dès le 1er Janvier 2022.

- Les nouvelles habitations doivent aujourd’hui suivre la démarche de concepts BEPOS. Ça veut dire que votre maison doit produire au moins autant d’énergie que ce que vous consommez.

- Vous avez plusieurs choix pour produire de l’énergie.

- L’énergie solaire semble la plus intéressante. Une installation solaire peut vous permettre de produire de l’électricité ou de vous chauffer. Ou même les deux.

- Il est important de connaître votre consommation, pour bien estimer le coût de votre installation en faisant appel à des experts.

- Des aides de l’Etat vous permettent d’alléger votre investissement. On peut citer la prime à l’autoconsommation et Ma Prime Renov’ !

S’il est utile de prendre note des différentes mesures indiquées sur le site du gouvernement, l’idéal reste de faire appel à un ingénieur, maître d'oeuvre ou architecte pour superviser les travaux. Vous vous assurerez ainsi d’éviter tout faux-pas dans la mise en pratique de cette nouvelle réglementation.

Sans oublier que même sans projet de construction, c’est possible d’aller dans le sens de cette norme 2.0. Après tout, pourquoi attendre pour faire des économies d’énergie ? On peut tous réfléchir et améliorer notre consommation dès aujourd’hui et adopter les bons raisonnements et éco-gestes au quotidien. Pour vous inspirer, on vous donne rendez-vous dans notre Portfolio en cliquant ici.  Ça vous laissera le temps de méditer sur un éventuel projet de construction ou de rénovation !

Avec le Cabinet BIEC, "Ne rêvez pas vos projets, réalisez-les !"

À très bientôt !

Cabinet BIEC

09 81 13 95 17 / contact@biec.fr

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